Que nous raconte l’affiche si vive du festival cette année ? Elle semble inviter le public à expérimenter et, peut-être, à s’enraciner.
Car Le murmure du monde est un laboratoire. Un laboratoire au sein duquel chacun est invité à prendre part à l’expérience d’une littérature
vivante, innovante, ancrée dans le présent d’un monde qui ne cesse de s’effacer.
Or, il sera beaucoup question de disparition lors de cette deuxième édition. Disparition des milieux, des paysages et des corps. Disparition
des repères : trouver refuge sera d’ailleurs le thème d’un atelier d’écriture ouvert à toutes et tous. Prendre un moment pour réfléchir à
ces lieux qui nous sécurisent individuellement n’est-ce pas réfléchir à ce que nous avons en commun ? C’est ce commun-là dont il sera aussi
question lors d’une rencontre sur l’engagement. Des thèmes chers au regretté Philippe Aigrain, dont l’enthousiasme nous avait portés si
haut l’an dernier.
Le festival prend racine. Il cherche à déployer tiges, bourgeons, boutures d’espoir et boutons de joie créatrice. Le Val d’Azun s’est avéré
l’écrin idéal pour un temps précieux de festival participatif qui n’en arpente pas moins tout le département grâce au réseau des médiathèques
et aux établissements scolaires.
Avec ce festival, nous faisons à nouveau le pari d’une littérature qui s’accorderait à notre besoin d’air comme à notre besoin de comprendre.
Une littérature amplifiée, en somme, que nous vous proposons de vivre en écrivant, marchant, écoutant, regardant…
Puisse ce festival être pour quelques jours un refuge offert à toutes et tous.
Cette deuxième édition est dédiée à Philippe Aigrain et Katrine Macmillan qui nous manquent.