Salon du livre d’expression populaire et de critique sociale

Une création d’événements littéraires en ligne en pleine crise de Covid-19. Nous avons annoncé le programme de notre salon du livre le 7 mars ; nous avons reçu les affiches le 6, les flyers le 8. Et avons bien évidemment été confinés le 17 mars. Et comme nous n’avons pas voulu lâcher ni les artistes, ni les intermittents, ni le public avec lequel nous échangeons depuis 19 ans, nous avons décidé dès le 19 mars de faire un événement quand même, de reporter tous les frais techniques sur de la création artistique et du support numérique. Et d’inventer des actions en direction des publics éloignés du livre, de la lecture et des ordinateurs.

Dans cette création en ligne, nous avons voulu prendre le contre-pied de l’expression qui était très à la mode à ce moment (et l’est toujours un peu), celle d’imaginer le monde d’après. Comme à l’origine le salon du livre avait pour thématique « les villes, territoires d’utopies », nous avons trouvé dans cette expression la matrice d’une commande massive de textes, images, vidéos, commentaires etc. sur le thème du « monde d’après » pris comme l’expression des utopies, des rêves et des cauchemars. Traduit sous forme d’un site internet toujours visible aujourd’hui (www.monde-dapres.com) et de trois directs menés de front les 1er et 2 mai avec des débats et des interventions live, cette aventure a été suivi par plus de 200.000 personnes (personne unique). Un succès autant qu’un soutien, qui a été étendu à de nombreuses actions vers les personnes les plus éloignées des ordinateurs : débat philosophique et téléphonique, lecture par téléphone en direction des personnes en Ehpad, ateliers d’écriture en visio avec des groupes de personnes handicapées mentales, interventions vers les jeunes, recherches d’ordinateurs… des actions prolongées encore l’été dans les cages d’escalier, les cours d’immeubles et les jardins publics.