Par ailleurs n’est-ce pas l’identité même du créateur qui se trouve remise en cause ?
L’écrivain est d’abord celui qui crée : mais cette fonction est désormais partagée par tout internaute, la facilité de publication ôtant les derniers barrages entre auteurs reconnus et auteurs autoproclamés. L’écrivain est ensuite celui qui est lu ( par un éditeur, par un libraire, par un critique littéraire, et en fin de compte par un lecteur ). La désintermédiation va-t-elle brouiller son image ou n’est-ce qu’un leurre, préparant une nouvelle intermédiation ?
À partir de ces questions prioritaires, nous reposerons autrement les questions économiques ( partage de la valeur ) et juridiques ( droit d’auteur ) : Internet introduit de nouveaux modèles économiques, qui ne sont pas toujours fondés sur la vente d’exemplaires à l’unité. Comment partager ces nouvelles sources de revenus qui, parfois, peuvent aller jusqu’à la mise à disposition gratuite des fichiers ? Les écrivains s’interrogent sur leur avenir, dans un univers de plus en plus chronophage et de moins en moins rémunérateur.
Autant de questions dont les réponses doivent venir des auteurs, mais aussi des éditeurs, dont l’esprit d’entreprise est en permanence mis au défi. Et également du monde politique, qui doit encadrer les nouvelles pratiques et adapter la législation à une vague déferlante qui laisse à peine le temps de la réflexion.
Tels sont les grands axes qui structureront le forum de la Société des Gens de Lettres, dont l’accent sera résolument mis sur la création. Les auteurs savent combien ils sont impliqués dans la chaîne du livre qui, des éditeurs aux libraires en passant par les bibliothécaires, est tout entière concernée par les mutations engendrées par l’Internet.
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