GENIE DU PROXENETISME d’après Charles Robinson, publié par les Editions du Seuil (fiction et cie)

23 septembre 2010 / 14 octobre 2010

Pavillon Mazar à Toulouse

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Les acteurs « ressassent » ces textes poétiques (qui sont souvent exposés dans des scénographies inventées par le plasticien Joël Fesel) pour tenter d’en dissoudre les poisons malfaisants.

"Nous voulons tenter de dire avec les arguments du théâtre les ravages du libéralisme financier. Notamment à travers les valeurs qu’il développe : la compétitivité à outrance, l’esprit cynique, la cruauté d’une guerre sans pitié entre concurrents et son immoralisme (parce que l’argent n’a pas d’odeur). Pour scanner les valeurs du néo-libéralisme, il s’agit simplement d’en étudier la langue (dite novlangue) : c’est une langue des affaires, (des managers, des entrepreneurs) qui agit sur nous comme une "ordure douce", tant elle s’incruste partout.
Inoculée gouttes à gouttes dans nos esprits, elle nous empoisonne à notre insu ; elle sert de modèle à tout – publicité, politique, culture. Nous nous gérerons bientôt comme une entreprise.
Cette langue qui a pour but de nous envoûter, de conforter notre narcissime, notre égoïsme nous aspire de l’intérieur faisant de nous de parfaits consommateurs.
Cette langue a la faculté de métamorphoser n’importe quelle valeur (philosophie, art, culture, métaphysique) en un objet vendable.
Chaque personne peut ainsi devenir la proie pronographique du marché."
Solange Oswald

Informations complémentaires sur le site Internet du groupe Merci

Copyright Luc Jennepin

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