Voir le livre autrement

4 janvier 2016 / 30 juin 2016
Tout la France 

Les jeunes lisent moins de livres et, surtout, lisent moins pour le plaisir .

Les grands lecteurs ont en moyenne 50 ans. Les 18Ã?¢Â?24 ans ne représentent que 17% des lecteurs de livres. Ils lisent essentiellement (à 70%) pour approfondir leurs connaissances sur un sujet particulier. Et majoritairement dans le cadre de leurs études. Les motivations portant sur l’ouverture et l’échange avec les autres, la découverte d’autres univers, d’autres points de vue arrivant dernières.

L’amalgame réalisé par les jeunes entre les études et la lecture peut aboutir à un désintérêt, hors temps d’études, pour le support écrit au profit d’autres modes de découverte : infographiques, vidéo, multimédia.

Ainsi près de la moitié des moins de 35 ans avouent consacrer leur temps à d’autres loisirs que la lecture. Une part non négligeable avoue être freinée par le prix des livres, l’accès aux livres ou par leur inaptitude à définir un genre littéraire qui leur plaît. Enfin, la lecture peut apparaître comme une activité solitaire aux yeux d’étudiants.

Face à ces constats, la FAGE a souhaité mettre en place en 2016, en partenariat avec la Sofia et le CFC,  des actions réconciliant l’étudiant avec la lecture de loisir.

 

1. La dotation en livres des AGORAé

Les AGORAé – épiceries solidaires étudiantes – sont des lieux d’espace et de solidarité dont l’objectif est d’apporter des solutions aux disparités existantes au sein du milieu étudiant. L’enjeu est notamment de favoriser l’accès à un certain nombre de domaines auxquels ils ont difficilement accès. La culture et les loisirs faisant partie des dépenses qui sont automatiquement sacrifiées en raison des difficultés économiques des étudiants ou de leur manque de temps (du fait de leurs études et / ou d’un salariat subi), il est de la mission des AGORAé d’investir le champ d’action culturelle en proposant diverses animations.

Pour ce faire, la FAGE dotera au premier trimestre 2016 des AGORAé en une sélection éclectique d’ouvrages présentant une variété de genres, de thématiques et de formats : un exemplaire de dix à vingt œuvres lauréates d’un Prix littéraire en 2015, un exemplaire de dix ou vingt titres en édition poche des meilleures ventes internationales et un exemplaire de dix titres en édition poche en langue étrangère (selon les demandes et souhaits des étudiants fréquentant le lieu de vie).

La dotation en livres  permettra d’initier et d’encourager l’organisation d’activités culturelles récurrentes dans les lieux de vie des épiceries solidaires étudiantes et sera vecteur de socialisation, fédérant des publics très divers autour d’un livre ou d’une activité en lien avec l’écrit : atelier de braille, cafés-culture autour de différents livres / auteurs, séance de dédicace de livre, récit d’un séjour collectif, cours d’écritures dispensés par des étudiants des filières dédiées, rencontre avec un acteur de la chaîne du livre etc.

 

2. Le prix littéraire étudiant

La FAGE soutient la démarche de projet en milieu étudiant : économie sociale et solidaire, entreprenariat étudiant, développement et mutualisation des talents etc. Depuis 2016, elle a initié une action d’encouragement et de promotion de la création littéraire en lançant la première édition du Prix de la création littéraire étudiante.

Le prix compte trois sections : nouvelle, essai et slam/poésie. Le thème retenu pour cette première édition est « Faire société ».

Il comporte une sélection portée par les fédérations étudiantes volontaires (territoriales ou de filière) et une finale nationale. Les prix régionaux et de filière seront décernés au printemps. La remise du prix national aura lieu le 13 mai 2016.

Ce prix vise à stimuler l’effort créatif, promouvoir la création littéraire étudiante auprès du public étudiant, des éditeurs et diffuseurs et du grand public, favoriser l’épanouissement personnel des étudiants, encourager les initiatives créatrices relatives à l’écrit en milieu étudiant, révéler les auteurs qui s’ignorent, encourager les aspirants et offrir des perspectives aux passionnés de l’écrit.

Dans tous les cas de figure, lauréat d’un prix ou non, ces initiations culturelles développent des compétences créatives, méthodologiques et intellectuelles telles que la capacité de synthèse, l’esprit critique, l’autonomie et l’inventivité qui peuvent être réinvesties dans le cursus universitaire et le parcours professionnel.

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